Hépatite A

Au total, 395 cas d’hépatite A ont été déclarés en 2023. Après une baisse du nombre de cas d’hépatite A au cours des années COVID 2020 et 2021, le nombre de cas a de nouveau augmenté en 2022 et 2023. Toutefois, le nombre de cas n’est pas encore aussi élevé qu’au cours de la période 2017-2019. L’hépatite A présente une saisonnalité en Belgique, avec un nombre plus élevé de cas après l’été, lié aux voyageurs revenant des pays endémiques. En 2023, plus d’hommes ont été déclarés atteints d’hépatite A en Belgique, et le groupe d’âge des 70-79 ans avait l’incidence la plus élevée, suivi par le groupe d’âge des 0-9 ans.

Hépatite B

• Le dernier rapport de surveillance de Sciensano sur les hépatites B et C en Belgique date de 2025. [2]
• L’incidence de l’hépatite B était fluctuante en Belgique et estimée à 16,5/100 000 habitants en 2022.
• Les nouveaux diagnostics concernaient majoritairement les hommes (57 %) et l’âge moyen au diagnostic était de 46 ans.
• Le dépistage était en augmentation dans les trois régions.
• La mortalité liée à l’hépatite B était très faible, avec 32 décès avec une hépatite B aiguë ou chronique recensés en 2021.
• Une revue systématique publiée en 2023 [3] estimait la prévalence de l’hépatite B en Belgique à 0,69 % dans la population générale, et 3,51 % chez les migrants.

Hépatite C

Dans la population générale

• Le dernier rapport de surveillance de Sciensano sur les hépatites B et C en Belgique date de 2025. [2]
• L’incidence de l’hépatite C diminuait en Belgique et était estimée à 5,8/100 000 habitants en 2022.
• Les nouveaux diagnostics concernaient majoritairement les hommes (60 %) et l’âge moyen au diagnostic était de 50 ans.
• On estimait à 9 294 le nombre de personnes traitées pour une hépatite C en Belgique entre 2015 et 2022, dont 638 en 2022.
• Le dépistage était en augmentation dans les trois régions.
• La mortalité liée à l’hépatite C était faible, avec 108 décès avec une hépatite C aiguë ou chronique recensés en 2021.
• Une étude européenne publiée en 2024 [4] estimait la prévalence médiane de l’hépatite B chronique à 0,18 % en Belgique, représentant plus de 16 000 personnes infectées, dont au moins 20 % l’auraient été via l’usage de drogues injectables.

Dans les groupes cibles

• En 2019, 253 consommateurs de stupéfiants injectables et d’opiacés à haut risque ont participé à une étude menée par l’Unité Drogues illégales de Sciensano [5] et ont été soumis à un test de dépistage rapide du VHC. La moyenne globale non pondérée de l’échantillon pour les anticorps contre le VHC était de 41,1 %. Les estimations pondérées étaient d’environ 43,5 %. 
• La même année, Sciensano a participé à une étude de cohorte interventionnelle et multicentrique dans les prisons belges [6]. Au total, 886 détenus ont été testés dans 11 prisons belges. La prévalence des anticorps contre le VHC était de 5,0 %, celle de l’ARN du VHC de 2,1 % et celle de l’antigène de surface de l’hépatite B de 0,8 %.
• Une étude multicentrique rétrospective (2009-2018) [7] portant sur des personnes vivant avec le VIH a été publiée en 2021. 7 % des 4 607 personnes testées ont été déclarées positives pour les anticorps contre le VHC et 6,3 % pour l’ARN du VHC.

Hépatite E

En 2023, le CNR a enregistré 240 cas. L’augmentation du nombre de cas d’hépatite E enregistrés a été parallèle à l’augmentation du nombre de tests effectués. La sensibilisation accrue des médecins à cet agent pathogène a entraîné une augmentation des demandes de tests et donc des cas diagnostiqués. L’hépatite E touche davantage les personnes âgées de plus de 50 ans.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a rapporté en 2022 :

Hépatite A [8]:

• un taux brut d’infection de 1 cas pour 100 000 habitants
• un rapport global hommes/femmes de 1,3:1
• un taux plus élevé dans le groupe d’âge des 5-14 ans (20 %)
• un nombre de cas déclarés similaire à celui de 2020 et 2021, mais inférieur à celui de la pandémie de COVID-19.

Hépatite B [9] :

• un taux brut d’infection de 4,7 cas pour 100 000 habitants
• un rapport global hommes/femmes de 1,4/1
• un pourcentage plus élevé dans la tranche d’âge 35-44 ans
• une tendance à la baisse du nombre de cas aigus, probablement en raison des programmes nationaux de vaccination
• la transmission hétérosexuelle est le mode de transmission le plus courant (30 %) pour les cas aigus, suivi par la transmission entre hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (16 %) et la transmission nosocomiale (12 %).

Hépatite C [10] :

• un taux brut d’infection de 4,1 cas pour 100 000 habitants
• un rapport global hommes/femmes de 2/1
• un pourcentage plus élevé dans la tranche d’âge 35-44 ans pour les hommes et dans la tranche d’âge 25-34 ans pour les femmes
• la consommation de stupéfiants par injection est le mode de transmission le plus courant (61 % des cas aigus et 70 % des cas chroniques).

Selon l’Organisation mondiale de la Santé :

• L’hépatite A est très répandue dans les pays à revenu faible et intermédiaire où les conditions sanitaires sont médiocres et où 90 % des enfants sont infectés avant l’âge de 10 ans. (OMS, Hépatite A [11])
• en 2019, 296 millions de personnes dans le monde vivaient avec une hépatite B chronique et l’on recensait environ 1,5 million de nouvelles infections par an.
• L’hépatite B a causé environ 820 000 décès en 2019, principalement par cirrhose et carcinome hépatocellulaire. (OMS, Hépatite B [12])
• En 2019, 58 millions de personnes dans le monde vivaient avec une hépatite C chronique et l’on recensait environ 1,5 million de nouvelles infections par an.
• L’hépatite C a causé environ 290 000 décès en 2019, principalement dus à la cirrhose et au carcinome hépatocellulaire. (OMS, Hépatite C [10])
• 20 millions de personnes sont infectées par l’hépatite E chaque année, dont environ 3,3 millions développent des symptômes. (OMS, Hépatite E [13])
• L’hépatite E a causé 44 000 décès en 2015.