Le début du printemps rime avec l’arrivée de la saison des tiques. Cette année encore, Sciensano et l’Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ) invitent les citoyens à être attentifs aux morsures de tiques et à les signaler via TiquesNet, la plateforme de science citoyenne. Pour mieux comprendre le risque de maladie lié aux morsures, Sciensano mène à nouveau une étude sur la présence d’agents pathogènes dans les tiques. Si vous êtes mordu par une tique, vous pouvez la retirer et l’envoyer par courrier pour participer à l’étude, dès maintenant et jusqu’au 31 octobre 2025.
Morsures de tiques en 2024 globalement similaires à 2023, malgré une diminution du nombre de morsures au printemps
En 2024, 6 234 morsures de tiques chez l’homme ont été rapportées en Belgique via TiquesNet. Ce résultat est comparable au nombre rapporté en 2023 (6 550 morsures), mais reste inférieur à la moyenne pour la période 2019-2023 (7 341 morsures). Comme les années précédentes, on recense davantage de morsures de tiques en Flandre (60,5 %) par rapport à la Wallonie (38,1 %). Le nombre de morsures à Bruxelles reste toujours limité (1,4 %).
Le nombre de morsures de tiques pour 100 000 habitants est toutefois toujours plus élevé en Wallonie qu’en Flandre
Nombre de morsures de tiques chez l’homme signalées par province et par région, exprimé en nombre absolu et pour 100 000 habitants, 2024 et comparaison avec le nombre moyen de morsures pour 100 000 habitants rapporté dans la période de 2019 à 2023
*Le total pour la Belgique est la somme des nombres par province et de 913 morsures de tiques pour lesquelles le code postal n’est pas connu.
« Globalement, moins de morsures de tiques ont été notifiées au printemps 2024 comparé aux cinq années précédentes. Le pic de notifications qui, comme d’habitude, a été atteint en juin, a également été moins prononcé. En revanche, pendant l’été et l’automne, le nombre de morsures était similaire, voire supérieur à la moyenne 2019-2023. Cela pourrait être dû à plusieurs facteurs ayant un impact sur la présence de tiques dans la nature ou sur le comportement humain. Par exemple, les gens ont vraisemblablement eu moins d’activités extérieures (et donc moins d’exposition aux tiques) en 2024 parce que l’année a été particulièrement humide.» explique Tinne Lernout, scientifique chez Sciensano. “Par ailleurs, on a connu moins de périodes de chaleur en été, ce qui a pu favoriser l’activité et la survie des tiques à ce moment-là, entraînant ainsi un nombre plus élevé de morsures de tiques par la suite. »
Plus d’informations sont disponibles dans le rapport complet sur les morsures de tiques en 2024.
Une morsure de tique ? Signalez-le via TiquesNet et envoyez la tique pour analyse
Les signalements des citoyens permettent aux chercheurs de Sciensano d’avoir une meilleure idée de l’endroit et du moment où les morsures de tiques surviennent, et qui est mordu. Et la recherche sur les tiques permet de mieux évaluer le risque de maladie. « Les tiques peuvent être infectées par plusieurs agents pathogènes, qui peuvent être transmis à l’homme via une morsure, comme les bactéries Borrelia, qui peuvent causer la maladie de Lyme », explique Tinne Lernout. « En envoyant votre tique retirée pour analyse, nous pouvons étudier la proportion de tiques infectées en Belgique ».
Comment participer à cette étude, qui se déroule jusqu’à fin octobre 2025 ?
- Retirez la tique le plus rapidement possible, à l’aide d’une pince à tiques ou d’une pince à épiler, sans pincer l’abdomen de la tique.
- Collez la tique (morte ou vivante) sur une carte blanche ou une feuille de papier avec du ruban adhésif transparent.
- Rendez-vous sur le site web www.tiquesnet.be et cliquez sur le bouton « Envoyez votre tique retirée pour analyse ».
- Répondez à quelques questions en ligne et recevez un code unique, que vous noterez sur la carte ou la feuille avec la tique.
- Envoyez la tique à Sciensano dès que possible (de préférence dans les 48 heures). De plus amples informations sur l’envoi sont disponibles sur le site web.
Attention : les tiques enlevées chez des animaux domestiques ou collectées dans la nature ne font pas l’objet de cette étude. Aussi, seules les tiques pour lesquelles le questionnaire en ligne a été rempli seront analysées.
L’analyse des tiques aura lieu après la période de collecte et aucun feed-back individuel ne sera donné aux participants. Les résultats globaux de l’étude seront publiés sur TiquesNet dans le courant 2026.
Un message de l’AVIQ : Comment se protéger contre les morsures ?
Si les activités en extérieur sont encouragées, l’AVIQ tient à sensibiliser aux mesures de prévention simples pour éviter les morsures et leurs possibles conséquences. Les tiques affectionnent particulièrement les hautes herbes, les fougères et les tapis de feuilles mortes des jardins ou forêts, ainsi que les endroits ombragés. Le message à retenir est donc : prévenir, inspecter, réagir et surveiller.
- Prévenir : Il convient de porter le plus possible des vêtements couvrants (manches longues, pantalons, chaussures hautes, etc.).
- Inspecter : Après avoir passé du temps dans la nature (bois ou jardin), il faut inspecter méticuleusement tout le corps de haut en bas, particulièrement dans les plis du corps.
- En cas de morsure, il faut alors réagir. Enlevez la tique avec une pince adaptée sans en comprimer le corps et désinfectez la zone de morsure.
- Il convient ensuite de surveiller la zone de morsure pendant 30 jours. Si une rougeur grandissante, de la fièvre ou des symptômes grippaux sont constatés, il faut impérativement consulter un médecin généraliste en mentionnant avoir récemment enlevé une tique.
L’AVIQ met à disposition du matériel d’information sur la prévention des morsures de tiques.
Téléchargez l’application TiquesNet pour iOS et Android.
Personnes à contacter :
Contact pour la prévention : Porte-parole de l’AVIQ : 0475/94 70 41 ou lara.kotlar@aviq.be
Contact TiquesNet : Service presse de Sciensano: press@sciensano.be ou 02 642 54 20.