Sciensano, ainsi que 100 partenaires, participe à l’initiative transformatrice Joint Action PreventNCD visant à prévenir les maladies non transmissibles. Ce projet novateur, cofinancé par l’Union européenne, rassemble 25 pays dans un effort de collaboration pour faire face au fardeau croissant des maladies non transmissibles et du cancer en Europe.
Plus des deux tiers de la charge de morbidité en Europe sont dus au cancer et à d’autres maladies non transmissibles, et une grande partie de cette charge peut être évitée. Il existe des disparités notables entre les communautés et au sein de celles-ci, en raison de caractéristiques individuelles et d’éléments contextuels, notamment le statut socio-économique, le sexe, la situation géographique, l’âge, le handicap et les antécédents migratoires. Au sein de l’Union européenne, les maladies non transmissibles représentent un montant stupéfiant de 115 milliards d’euros par an en dépenses de santé. Ces chiffres, auxquels s’ajoutent toutes les souffrances humaines subies par les personnes touchées, soulignent l’urgence d’une action coordonnée.
En février, nous avons uni nos forces à celles de plus de 100 autres partenaires à Oslo, pour donner le coup d’envoi de ce projet de quatre ans, coordonné par l’Institut norvégien de santé publique. Linda Granlund, responsable de la coordination et directrice de la division, souligne l’importance de cette initiative : « Le cancer et les autres maladies non transmissibles représentent une grande partie de la charge totale de morbidité en Europe. Les maladies non transmissibles peuvent être évitées et, malheureusement, nous n’avons pas réussi jusqu’à présent à relever les défis de manière efficace et coordonnée. Ce projet représente un changement de paradigme, avec 20 % des budgets de santé consacrés à la prévention — un symbole de l’évolution de l’approche de l’Europe en matière de santé ».
L’événement a donné lieu à des présentations des différents modules de travail.
Le centre du cancer de Sciensano coordonne le module de travail 10 « Identifier les individus à risque », qui vise à alléger le fardeau du cancer et d’autres maladies non transmissibles en agissant sur les déterminants de la santé au niveau de l’individu. Nous atteindrons cet objectif en fournissant une vue d’ensemble et en générant des preuves empiriques sur l’utilisation de la prévention personnalisée et stratifiée des risques pour contribuer à la réduction du cancer et d’autres maladies non transmissibles. Plus de 20 études pilotes seront menées sur plusieurs aspects de la prévention personnalisée et stratifiée en fonction des risques, notamment l’intégration des déterminants génétiques dans le système de soins de santé, les facteurs de risque (en particulier le sevrage tabagique), l’activité physique et une approche holistique des personnes chez qui un cancer a été diagnostiqué.
Nous codirigeons aussi le module de travail 4 « Durabilité » avec l’institut national slovène de santé publique (NIJZ). Nous nous attacherons à comprendre comment les résultats des études pilotes du projet peuvent être intégrés pour un impact à long terme dans les politiques au niveau national, sous-national et européen, et comment les recommandations politiques peuvent être durables dans l’avenir. L’équipe collabore et s’engage avec les décideurs politiques dans les instituts européens, ainsi qu’avec les décideurs au niveau national.
Nos collègues du service d’Information sanitaire seront impliqués dans les modules 5 : « Réglementation et fiscalité », 8 : « Surveillance » et 9 : « La santé dans toutes les politiques ».
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