Sédentarité chez les adultes âgés de 18 à 64 ans

Last updated on 5-12-2024 by Laïla Boulbayem

Pourquoi étudier la sédentarité chez les adultes ?

Les comportements sédentaires désignent toutes les activités effectuées en étant éveillé, tout en étant assis ou couché, et caractérisées par une faible dépense énergétique (par exemple, regarder la télévision ou effectuer d’autres activités sur écran en étant assis ou couché).
Les comportements sédentaires ont des effets négatifs sur la santé ; ils augmentent notamment les risques de mortalité toutes causes confondues, de mortalité par maladie cardiovasculaire, de cancer et de diabète de type 2.
La sédentarité diffère de l’inactivité physique ; une personne peut respecter les recommandations en matière d’activité physique tout en menant un mode de vie sédentaire en raison d’une position assise prolongée, par exemple dans le cadre d’un travail de bureau. Cependant, la sédentarité contribue également à l’inactivité physique, qui cause 4 à 5 millions de décès évitables chaque année dans le monde.
L’OMS recommande aux adultes de limiter le temps passé à être sédentaire. Il est également conseillé de remplacer les comportements sédentaires par une activité physique, quelle qu’en soit l’intensité, y compris légère (par exemple, la marche), car celle-ci est bénéfique pour la santé.
L’étude du comportement sédentaire est cruciale du point de vue de la santé publique. Les comportements sédentaires sont en effet répandus et contribuent aux maladies chroniques et aux problèmes de santé mentale, réduisant ainsi la qualité de vie. S’attaquer à ce problème peut contribuer à prévenir ces maladies, à réduire les coûts des soins de santé et à améliorer le bien-être général de la population.

Comment avons-nous mesuré la sédentarité chez les adultes ?

Le comportement sédentaire des adultes a été examiné à l’aide de la version longue du Questionnaire International sur l’activité physique (IPAQ). Outre la mesure de l’activité physique, ce questionnaire est utilisé pour évaluer le temps sédentaire total et comprend donc les questions suivantes :
- Combien de jours, au cours des sept derniers jours, avez-vous utilisé un véhicule motorisé tel que le train, le bus, la voiture ou le tramway ? Au cours de cette journée, combien de temps total avez-vous passé en moyenne à vous déplacer en voiture, en bus, en train ou dans un autre véhicule à moteur ?
- Au cours des sept derniers jours, combien de temps, en moyenne, avez-vous passé assis un jour de semaine ou de week-end ? Cette question porte sur le temps que vous avez passé assis au cours des sept derniers jours au travail, à la maison, pendant vos études ou pendant vos loisirs, y compris assis à un bureau, en lisant ou en regardant la télévision. Le temps passé assis dans un véhicule à moteur n’est pas pris en compte.
Les personnes passant plus de huit heures par jour à effectuer des activités sédentaires ont été considérées comme ayant un temps de sédentarité quotidien élevé.
Bien que les questionnaires présentent de nombreux avantages, ils ont aussi des inconvénients. Les individus éprouvent souvent des difficultés à évaluer avec précision leur temps de sédentarité. Cette mauvaise évaluation, combinée à la difficulté de se rappeler et au désir de fournir des réponses socialement acceptables, peut entraîner des erreurs de mesure.

Résultats clés

Les hommes passent plus de temps par jour que les femmes à effectuer des activités sédentaires.

Les femmes comme les hommes sont davantage sédentaires en semaine que le week-end.

Plus le niveau d’instruction est élevé, plus le temps quotidien de sédentarité augmente chez les adultes.

La proportion d’adultes passant plus de huit heures par jour à effectuer des activités sédentaires est plus élevée en Flandre qu’en Wallonie.