En bref
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance de disposer de stratégies adéquates pour améliorer et surveiller la qualité de l’air intérieur, en particulier dans les espaces publics. La Plateforme de la qualité de l’air intérieur, créée par le Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement (SPF Santé), formule des conseils pour la mise en œuvre de nouvelles directives relatives à la qualité de l’air intérieur dans les espaces publics. Elle héberge, également, un forum de consultation pour les acteurs concernés (secteurs de l’horeca, de la culture et du sport). En collaboration avec le SPF Santé, Sciensano fournit des données scientifiques, telles que la caractérisation de la qualité de l’air intérieur des espaces publics et aide à définir ce qu’est un air « propre ».
Description du projet
L’air intérieur contient un mélange de composés chimiques et microbiens. Une mauvaise qualité de l’air intérieur (QAI) est de nature à affecter la santé des personnes exposées. La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la nécessité de privilégier des stratégies de conception visant à améliorer la QAI en période post-pandémique. À cette fin, la loi du 6 novembre 2022 relative à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les lieux fermés accessibles au public est entrée en vigueur en Belgique, et la Plateforme de la qualité de l’air intérieur a été créée par le SPF Santé.
Cette nouvelle plateforme regroupe :
- des organismes publics
- le monde académique
- des représentants des secteurs concernés (restaurants, hôtels, cafés, secteur culturel et événementiel, secteur sportif, etc.)
- des fabricants de systèmes de ventilation et de purification de l’air
La plateforme a pour mission d’être un point de contact pour la QAI, de promouvoir le partage des connaissances et le soutien aux études scientifiques sur la QAI et de formuler des conseils politiques sur la QAI.
En collaboration avec le SPF Santé (unité Qualité de l’air intérieur), Sciensano travaille sur plusieurs sujets, tels que la caractérisation chimique et microbienne de l’air intérieur dans les espaces publics. En outre, nous étudions la relation entre la qualité de l’air intérieur et extérieur, ainsi que l’influence de différentes sources intérieures (mobilier, matériaux de construction, etc.), des systèmes de ventilation et des purificateurs d’air sur la qualité de l’air intérieur. Cette approche permet d’apporter une contribution scientifique à la définition d’un air « propre » et de mettre en œuvre de nouvelles directives sur la qualité de l’air intérieur. Enfin, au cours d’une phase ultérieure, nous étudierons les effets de la pollution de l’air intérieur sur la santé.
Résultats
Dans un premier temps, sur base de la littérature disponible, l’équipe scientifique de Sciensano a dressé une liste exhaustive des polluants, dont 125 de nature chimique et 120 d’origine microbienne. À partir de cette liste, les principaux polluants ont été retenus par des experts nationaux et internationaux. Des méthodes et des capteurs ont, ensuite, été sélectionnés pour mesurer les polluants retenus (l’accent étant mis sur la mesure continue en temps réel pour les polluants chimiques). Des fournisseurs et des fabricants ont été contactés, et des capteurs et des instruments (de référence) ont été achetés. Sous peu, ces instruments seront testés dans des espaces publics, à l’intérieur comme à l’extérieur. Cela permettra à l’équipe de recherche d’étudier l’effet de l’air extérieur sur la QAI et d’obtenir un premier aperçu des polluants présents dans les espaces publics.
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