NRL/NRC Rabies - Laboratoire national de référence pour la rage/Centre National de Référence de la rage : surveillance et diagnostic de la rage chez l’homme et l’animal

Last updated on 7-9-2023 by Marinka Vangenck
Durée du projet :
janvier 1, 2011
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Project with no end date

En bref

Le Centre National de Référence de la rage (CNR)/laboratoire national de référence (LNR) pour la rage est responsable du diagnostic de la rage chez l’homme et l’animal. Nous effectuons des tests systématiques de détection des anticorps pour mesurer l’immunité induite par le vaccin. Nous sommes reconnus par la Commission européenne pour effectuer des tests sérologiques de la rage chez le chien, le chat et le furet dans le cadre des déplacements transfrontaliers d’animaux de compagnie. En outre, un programme de surveillance continue est maintenu afin d’exclure la présence de la rage chez les animaux sauvages et domestiques, et de garantir le statut indemne de rage de la Belgique.

Description du projet

La rage est une maladie infectieuse invariablement mortelle causée par le virus de la rage. Chaque année, des millions de personnes sont exposées au virus, principalement dans les pays en développement, et 59 000 personnes meurent de cette maladie. La plupart des mammifères sont susceptibles de contracter le virus, mais chez l’homme, l’infection survient généralement après un contact étroit (morsure, égratignure, léchage) avec un carnivore contaminé (principalement un chien) ou une chauve-souris. La Belgique est officiellement indemne du virus classique de la rage (une espèce appartenant au genre Lyssavirus) depuis 2001. Notre système de surveillance vise à garantir ce statut dans notre pays. Ce statut indemne de rage concerne uniquement le virus classique de la rage et non les lyssavirus apparentés chez les chauves-souris.

Le Centre National de Référence de la rage/laboratoire national de référence (CNR/LNR) effectue des tests sérologiques chez l’homme et les animaux afin d’évaluer l’immunité induite par le vaccin. La plupart des échantillons humains sont soumis pour évaluer la réponse immunitaire après la vaccination préventive des personnes à risque (voyageurs qui se rendent dans des régions endémiques, vétérinaires, soldats, etc.). Une petite partie des échantillons humains sont soumis pour confirmer la réponse immunitaire après traitement post-exposition au contact d’un animal susceptible d’avoir la rage. L’analyse sérologique sur les animaux est effectuée dans le cadre de la législation européenne relative aux déplacements transfrontaliers d’animaux domestiques (chiens, chats et furets). Chaque année, plusieurs milliers de sérums sont testés pour détecter la présence d’anticorps antirabiques.

Outre l’analyse sérologique, le CNR/LNR est également responsable du diagnostic de la rage chez l’homme ou les animaux (tant les animaux domestiques que sauvages) cliniquement suspects. Chaque année, plusieurs centaines d’échantillons sont envoyés à notre laboratoire pour diagnostic. Dans le cas d’échantillons animaux, l’analyse est exclusivement effectuée post-mortem et la présence du virus est démontrée dans le tissu nerveux par un test d’immunofluorescence directe et/ou par une réaction de polymérisation en chaîne (PCR). Chez l’homme, les échantillons peuvent être recueillis ante (liquide céphalorachidien, salive, urine, sérum) ou post-mortem (tissu cérébral). Les examens permettant de diagnostiquer la rage chez l’homme sont identiques à ceux pratiqués sur les animaux.

La surveillance continue des animaux sauvages et domestiques est réalisée en collaboration avec l’ Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA) . Cette activité permet de garantir le statut indemne de rage de la Belgique, puisque la principale menace de réintroduction du virus classique de la rage est associée à l’importation illégale d’animaux en provenance de pays où la rage est endémique, principalement d’Afrique et d’Asie.

Les chauves-souris constituent une partie importante des animaux sauvages soumis à l’expérimentation. En effet, les chauves-souris sont connues pour être des porteurs potentiels du Lyssavirus -1 ou -2 européen (EBLV-½), qui appartient au même genre (Lyssavirus) que le virus classique de la rage. Ces virus peuvent provoquer la même maladie que le virus classique de la rage. Il est important de consulter un médecin après une morsure ou une égratignure d’une chauve-souris afin d’envisager un traitement antirabique approprié.

En 2007et 2008, deux cas d’importation de rage ont été confirmés chez deux chiens. Le premier cas concernait l’importation en provenance du Maroc d’un chiot contaminé et le second, un chien importé en provenance de Gambie.

En 2010, nous avons confirmé la présence d’un cas de lyssavirus-1 européen (EBLV-1) chez une sérotine provenant d’Espagne. En 2016, à Bertrix, une sérotine a été contrôlée positive à la présence du EBLV-1. C’est la première fois qu’un cas d’EBLV chez une chauve-souris belge a été diagnostiqué.

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