AIRPOLLUTION_EXPOSURE - Santé respiratoire des enfants et pollution atmosphérique

Last updated on 14-4-2023 by Sigrid De Keersmaecker
Durée du projet :
janvier 7, 2016
-
décembre 31, 2023

En bref

La mauvaise qualité de l’air, y compris les niveaux élevés de particules, d’ozone et d’oxydes d’azote, représente une menace majeure pour la santé publique et en particulier pour les couches les plus vulnérables de la population, comme les enfants ou les personnes âgées. Les biomarqueurs, utilisés comme indicateurs mesurables d’une exposition, des effets potentiels et de la sensibilité à une substance, permettent de réaliser un suivi des enfants et de prendre des décisions pour limiter l’exposition de la population à des polluants. 

Ce projet novateur vise à récolter et à analyser des biomarqueurs dans l’urine et la salive d’enfants, afin de mettre au point une méthode destinée à mesurer les effets de la pollution atmosphérique sur leur système respiratoire. En cas de conclusion positive, une étude à plus grande échelle pourrait être possible ultérieurement.

Description du projet

La mauvaise qualité de l’air, y compris les niveaux élevés de particules, d’ozone et d’oxydes d’azote, représente une menace majeure pour la santé publique et en particulier pour les couches les plus vulnérables de la population (comme les jeunes enfants). L’utilisation de biomarqueurs à des fins de surveillance d’une exposition, des effets potentiels et de la sensibilité à une substance chez des cohortes d’enfants permet de comprendre la relation complexe entre les causes et les effets et revêt également une importance cruciale pour la gestion des soins de santé, la prise de décisions en matière de santé publique et les activités de prévention primaire. La source de biomarqueurs la plus couramment utilisée est le sérum, mais celui-ci nécessite un prélèvement sanguin, ce qui, pour des raisons éthiques et pratiques, n’est pas envisageable dans la plupart des études épidémiologiques impliquant de jeunes enfants. Par conséquent, l’utilisation de biomarqueurs mesurés dans des liquides organiques obtenus par des procédés non invasifs est une alternative nécessaire pour surveiller la santé respiratoire des enfants. 
 
Il existe différents types de biomarqueurs, parmi lesquels les protéines, les variantes génétiques et les changements épigénétiques. Comme le rapporte la littérature, plusieurs protéines ont été étudiées pour évaluer l’intégrité de l’épithélium du poumon profond qui reflète l’état de santé respiratoire, et la plupart d’entre elles ont été mesurées dans le sérum. Jusqu’à présent, aucune étude n’a utilisé de biomarqueurs de protéines urinaires chez les jeunes enfants pour évaluer l’intégrité de l’épithélium du poumon profond, car aucune protéine digne d’intérêt n’est connue pour mesurer l’effet confondant de l’ajustement des variations de la diurèse et du traitement rénal des protéines. Certaines études ont associé des polymorphismes génétiques à l’apparition d’une réaction d’hypersensibilité ou de maladies respiratoires. Peu d’études prospectives ont examiné la manière dont l’épigénétique affectée par l’exposition environnementale influence la réponse sanitaire, mettant en évidence des gènes méthylés de façon différentielle ou des miARNs exprimés de façon différentielle après exposition à la pollution atmosphérique. Peu d’études étudient la combinaison de ces trois types de biomarqueurs. Les futures études de biosurveillance doivent intégrer tous les aspects protéiques, génétiques et épigénétiques afin d’optimiser l’utilisation de biomarqueurs potentiels liés à la santé identifiés dans des échantillons prélevés par des procédés non invasifs et, par conséquent, de réduire le risque potentiel de troubles respiratoires pour la population (ou une sous-couche).  

L’objectif principal de ce projet est de sélectionner des biomarqueurs spécifiques dignes d’intérêt (protéines, variants génétiques et changements épigénétiques) dans des échantillons prélevés par des procédés non invasifs (salive et urine) et d’utiliser cet ensemble de biomarqueurs pour surveiller la santé respiratoire, les lésions ou inflammations des voies aériennes et les effets de la pollution atmosphérique sur les jeunes enfants (RESPIKID). Les connaissances scientifiques faisant défaut mais qui sont nécessaires à la préparation, à la mise en œuvre et à l’évaluation de politiques / stratégies fédérales seront ainsi fournies.  Afin d’étudier cette hypothèse et sa faisabilité, une surveillance pilote est proposée (PMOLLUGENIX). Dans le cadre de cette étude pilote, une étude de surveillance intégrée faisant appel à l’ensemble sélectionné de biomarqueurs protéiques, génétiques et épigénétiques est proposée, ainsi que l’identification des goulets d’étranglement associés à la réalisation de ce type d’étude sur le terrain. Cela permettra d’évaluer la faisabilité d’une étude épidémiologique future à grande échelle.

Partenaires

Alfred Bernard
Tim Nawrot
Christophe Stroobants
Jordy Vercauteren
John R Balmes

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