Sciensano est responsable de la surveillance épidémiologique de l’anaplasmose chez l’homme en Belgique, ainsi que de l’exposition de la population aux morsures de tiques (par le biais du projet TiquesNet).

L’anaplasmose, anciennement appelée erlichiose granulocytaire humaine, est une infection causée par la bactérie Anaplasma phagocytophilum, qui est transmise à l’homme par morsure de tique. En raison d’une symptomatologie non spécifique, l’importance de la maladie est probablement sous-estimée.
L’anaplasmose granulocytaire humaine (Human Granulocytic Anaplasmosis, HGA), anciennement appelée erlichiose granulocytaire humaine, est une infection causée par une bactérie, Anaplasma phagocytophilum. Celle-ci est transmise à l’homme par morsure de tique du type Ixodes, qui est le vecteur aussi de la borréliose de Lyme.
En 2017, 1,8% de tiques analysées dans le cadre du projet TiquesNet (près de 1 600 tiques collectées sur toute la Belgique) étaient infectées par la bactérie.
Le principal réservoir est constitué par les rongeurs, les bovins et les chevreuils.
L’anaplasmose est une maladie émergente en pathologie humaine, diagnostiquée pour la première fois en Belgique en 1995. En raison d’une symptomatologie aspécifique au début de la maladie, des tests diagnostiques sont généralement prescrits tardivement, et les infections aiguës confirmées sont donc rares.
Des infections asymptomatiques sont fréquentes. Lorsque la maladie se développe, elle se caractérise par un ensemble de manifestations de type syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, céphalées, symptômes abdominaux), après une période d’incubation de 1 à 3 semaines.
Si la maladie n’est pas traitée correctement, des complications graves peuvent survenir, sous forme de détresse respiratoire aiguë, d’hémorragies, d’insuffisance rénale ou de problèmes neurologiques. La maladie s’accompagne de perturbations hématologiques (neutropénie, anémie et thrombopénie).