Sciensano héberge le laboratoire national de référence (LNR) pour le virus de la maladie de Newcastle (ND).

La maladie de Newcastle (ND), aussi appelée pseudopeste aviaire ou paramyxovirose, est une maladie virale très contagieusequi affecte de nombreuses espèces d’oiseaux (sauvages et domestiques). Elle peut être induite par un panel de souches. Selon la souche virale et l’espèce avicole atteinte, les symptômes de cette maladie sont variés. Dans le cas où la souche est très agressive, ils peuvent conduire à un haut taux de mortalité. Elle est présente partout dans le monde.
Le virus de la maladie de Newcastle (NDV) se transmet par contact direct entre oiseaux infectés ou par contact indirect avec des substrats contaminés (tels que l’eau ou des aliments contaminés par des déjections infectées). La maladie est très contagieuse et peut prendre rapidement des proportions épizootiques (épidémie qui frappe les animaux) si des mesures de contrôle strictes, rapides et efficaces ne sont pas implémentées.
Le virus de la maladie de Newcastle (NDV) est capable d’infecter plus de 200 espèces d’oiseaux différentes. Une infection par ce virus provoque des signes tels que :
De manière large, des symptômes respiratoires, digestifs et nerveux peuvent être observés.
Cependant, la virulence de ce virus et les signes cliniques de la maladie peuvent varier selon l’hôte et la souche impliquée.
L’homme n’est pas sensible à la maladie. Certains cas isolés de conjonctivite ont été rapportés, mais de façon minoritaire et bénigne.
La maladie de Newcastle (ND) est une maladie qui nécessite une notification obligatoire auprès de l’Unité Locale de Contrôle de l’AFSCA. Etant donné son caractère très contagieux, des embargos stricts du commerce des produits aviaires sont instaurés au niveau international. En plus de bonnes pratiques de biosécurité, le contrôle de la ND consiste principalement en la vaccination obligatoire en Belgique des élevages et l’abattage des oiseaux infectés et de ceux risquant d’être infectés (zone de protection).
Pour en limiter la propagation, différentes mesures sanitaires très strictes sont prises, telles que:
Actuellement, et selon la situation de la maladie et des régulations, les programmes de vaccination contre la ND font appel à l’utilisation de 2 types de souches :
D’autre part, les programmes de vaccination peuvent également varier parmi les races de volailles. D’une façon générale, la sérologie post-vaccination est utilisée afin de confirmer l’application réussie du vaccin et une réponse immunitaire adéquate chez l’oiseau vacciné.
Les stratégies de vaccination actuelles protègent principalement contre la morbidité (fréquence d’une maladie) et la mortalité (fréquence de décès). Elles réduisent également de manière significative — mais n’éliminent pas — l’incidence de la maladie et la ré-excrétion virale. Ce dernier étant un élément critique pour contrôler l’expansion de la maladie.
L’une des considérations les plus importantes ayant une incidence sur les programmes de vaccination est le niveau d’immunité maternelle chez les jeunes poulets. Cette immunité peut varier considérablement de ferme en ferme et individuellement parmi des poulets.
Une autre limitation de l’efficacité vaccinale est le fait que les vaccins actuels sont moins efficaces contre les virus qui circulent actuellement. Ils protègent par contre très bien contre les virus isolés dans les épizooties passées.