BELAIR-POL - Évaluation des bénéfices relatifs aux interventions de réduction de la pollution atmosphérique sur la multimorbidité et la mortalité en Belgique

Last updated on 16-1-2024 by Lieke Vervoort
Durée du projet :
octobre 1, 2023
-
décembre 31, 2024

En bref

Une mauvaise qualité de l’air est la première cause environnementale de mort prématurée dans l’UE. Bien que des efforts considérables aient été déployés au cours des dix dernières années pour diminuer les taux de pollution atmosphérique en Belgique, une part importante de la population belge reste exposée à des concentrations dépassant les seuils indiqués dans les Lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air.  Le projet BELAIR-POL soutient les prises de décisions au niveau politique en évaluant l’impact d’interventions hypothétiques ciblant la pollution atmosphérique sur la diminution de la multimorbidité et de la mortalité en Belgique.

Description du projet

Le projet vise à valoriser les bases de données existantes au sein de Sciensano  afin d’évaluer la contribution relative de la pollution de l’air à l’impact sociétal des maladies non-transmissibles, la multimorbidité et la mortalité en Belgique

Nous utilisons trois sources de données dans ce projet : 

  • Les données de l’Enquête nationale belge de santé par interview (Health Interview Survey – HIS). Depuis 1997, Sciensano réalise cette enquête à grande échelle, tous les quatre à cinq ans, au sein de la population belge. Cette enquête permet de recueillir des informations sur un large éventail de thématiques liées à la santé, y compris la santé physique et mentale, le mode de vie, l’utilisation des services de santé et la perception de l’environnement. En outre, le HIS s’inscrit dans l’Enquête européenne par interview sur la santé (European Health Interview Survey – EHIS) et permet à ce titre d’étudier les tendances dans le temps dans différents domaines de la santé, ainsi que les inégalités sociales de santé. 
  • Les données de suivi de la mortalité à 10 ans des participants au HIS (y compris la cause de décès) « FUHIS »
  • Les données environnementales objectives, sur base du système d’information géographique (GIS), décrivant les conditions de vie des participants du HIS (en fonction de l’adresse résidentielle) en termes d› exposition à la pollution atmosphérique, au bruit et aux espaces verts (projet NAMED

Cet objectif global est atteint grâce aux trois objectifs spécifiques suivants :

  1. Recueillir des données probantes reliant les stratégies visant à améliorer la qualité de l’air aux interventions dans le but de réduire la pollution de l’air en Belgique jusqu’à atteindre la baisse attendue des concentrations en pollution atmosphérique et d’améliorer les résultats en matière de santé publique
  2. Évaluer l’impact potentiel sur la santé d› interventions spécifiques de réduction de la pollution atmosphérique sur les maladies non transmissibles, la multimorbidité et la mortalité parmi les adultes belges
  3. Soutenir activement l’application des connaissances tout au long du projet pour contribuer à une meilleure compréhension et exploitation de nos résultats.


Nous appliquons des modèles statistiques avancés (inférence causale) pour évaluer l’impact d’interventions hypothétiques ciblant une exposition à long terme aux PM 2.5 et PM 10, au NO2 et au carbone noir sur la diminution des maladies non-transmissibles, de la multimorbidité et de la mortalité en Belgique (sur base des données issues du HIS de 2008 à 2018). Ces interventions hypothétiques incluent des scénarios de diminution de l’exposition individuelle moyenne annuelle aux polluants atmosphériques de 20 %, 40 % ou 60 %, ou le respect des lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air.

Par rapport aux méthodes analytiques classiques, l’approche statistique utilisée dans cette étude présente l’avantage de fournir des estimations de l’effet causal plus intuitives pour les responsables politiques. Les résultats sont présentés sous forme de pourcentages de cas de maladies ou de décès qui pourraient être évités en Belgique en mettant en œuvre des interventions spécifiques d’amélioration de la qualité de l’air. Ces résultats peuvent aider les responsables politiques à mieux comprendre les bénéfices potentiels sur la santé des politiques de réduction de la pollution atmosphérique, facilitant ainsi la priorisation des stratégies d’amélioration de la qualité de l’air.

Source de financement

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