Immunosurveillance et immunodiagnostic

Responsable d'unité: 

Détecter et surveiller les maladies infectieuses en recourant à la réponse immunitaire

Nous soutenons les autorités fédérales dans le développement de stratégies vaccinales afin de prévenir les maladies infectieuses et de les combattre. Dès lors, avec les services Épidémiologie des maladies infectieuses et Maladies viralesnous étudions la mesure dans laquelle la population belge est (encore) immunisée contre les maladies évitables par la vaccination (sérosurveillance). À cet effet, nous utilisons des « études de séroprévalence » au cours desquelles nous examinons une partie statistiquement représentative de la population belge. Dans cet échantillon, nous recherchons la présence d’anticorps dirigés contre les maladies évitables par la vaccination, comme la coqueluche, la diphtérie et le tétanos. Ces études reflètent l’impact vaccinal au sein de la population belge et nous permettent de connaitre le statut immunitaire de la population. Par le biais des Centres nationaux de Référence (CNR), nous recensons également le nombre de personnes qui ont été exposées à ces maladies évitables par la vaccination, ce qui définit la charge de morbidité. La combinaison de la séroprévalence et de la charge de morbidité indique l’effet de la vaccination sur la présence de maladies au sein de la population.

Au sein du CNR pour les Corynébactéries toxigènes, nous sommes responsables de la détermination du statut immunitaire contre la diphtérie. Au sein du CNR pour Bordetella pertussis, nous sommes spécialisés dans le sérodiagnostic de la coqueluche, extrêmement précieux chez les (jeunes) adultes chez lesquels la maladie est souvent bénigne ou asymptomatique. Puisque la coqueluche est une maladie très contagieuse, ces (jeunes) adultes sont souvent une source d’infection pour les nourrissons et les jeunes enfants, le groupe le plus vulnérable dans lequel la progression de la maladie peut s’avérer très grave, voire mortelle. Le sérodiagnostic est utilisé non seulement pour poser le diagnostic, mais surtout pour suivre les épidémies présumées et évaluer la présence de la coqueluche en Belgique. Notre recherche scientifique se concentre principalement sur la réponse immunitaire humaine provoquée après une infection ou une vaccination (surveillance immunitaire).

Davantage d’informations

Le diagnostic d’une infection de la coqueluche n’est pas toujours très facile à poser, car la bactérie qui en est responsable se détecte difficilement et seulement brièvement. En déterminant la présence ou non d’anticorps, il est toutefois possible de poser un diagnostic quand la bactérie pathogène n’est elle-même plus détectable (sérodiagnostic).  Si une coqueluche est soupçonnée, on détermine la présence d’anticorps dirigés contre la toxine de la coqueluche (IgG anti-PT). Peu de temps après une infection aiguë, ils sont massivement présents et peuvent être quantifiés. Toutefois, puisque les mêmes anticorps sont également induits par une vaccination, une interprétation adéquate (diagnostic) est souvent difficile chez des patients qui ont récemment été vaccinés. Le cas échéant, on détermine parfois la présence d’anticorps IgA anti-PT, présents après une infection, mais rarement induits par une vaccination.

En collaboration avec différents partenaires, nous déterminons essentiellement la réponse immunitaire humaine suscitée après une administration de vaccins DTPa (diphtérie-tétanos-coqueluche acellulaire). Il s’agit d’études cliniques indépendantes portant sur l’évaluation de la protection après vaccination chez certaines populations immunodéficientes ou non. Pour la détection d’anticorps induits par un vaccin, nous recourrons à la technologie ELISA ou «multiplex» (plus avancée). En tant que centre d’expertise en matière de coqueluche, notre mission consiste à mieux comprendre les corrélats de la protection immunitaire contre la coqueluche. Dans ce contexte, nous décortiquons les différentes réponses immunitaires humorales et cellulaires générées par une (ré)infection naturelle par la coqueluche. Pour ce faire, nous investissons dans le développement de nouveaux tests in vitro humoraux et cellulaires.

La surveillance continue en matière de charge de morbidité, du taux de vaccination et de la séroprévalence reste nécessaire pour étayer la politique de vaccination et optimiser le schéma de vaccination. Dans le cadre de nos études de séroprévalence nationales, nous déterminons le statut immunitaire contre la coqueluche, la diphtérie et le tétanos. La quantité et la fréquence des anticorps présents dans la population belge moyenne reflètent la protection contre ces maladies évitables par la vaccination. Pour ces études, nous recourons à une technologie «multiplex» permettant de déterminer divers paramètres simultanément. Pour la coqueluche, nous participons également à des études de séroprévalence européennes.

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