En bref
Les cigarettes électroniques sont une alternative très courante aux cigarettes contenant du tabac. Elles sont populaires en raison des nombreux arômes disponibles et de l’idée d’une absence de nocivité sur le plan de la santé. On ignore encore le degré de sécurité ou de nocivité de ces dispositifs, car ils sont relativement nouveaux et leur marché est en constante évolution.Il existe encore une incertitude quant à leurs effets à long terme sur la santé. Sciensano met au point des méthodes analytiques pour étudier les vapeurs de cigarettes électroniques, y compris l’identification des substances potentiellement nocives et le contrôle des doses de nicotine rapportées.
Description du projet
Les cigarettes électroniques sont devenues une alternative populaire aux cigarettes traditionnelles, principalement en raison de la disponibilité de différents arômes et de l’idée d’une nocivité moindre. Étant donné que de nombreuses personnes utilisent ces produits, il est nécessaire de clarifier la sécurité de leur utilisation (sur le long terme). L’estimation de la toxicité est une tâche ardue en raison de l’évolution constante du marché des cigarettes électroniques. Il est difficile de déterminer avec exactitude ce que l’utilisateur d’une cigarette électronique inhale réellement. En effet, ce type d’appareil fait chauffer un mélange de plusieurs composés organiques à plusieurs centaines de degrés Celsius à l’aide d’une résistance métallique, ce qui peut entraîner la formation de substances inconnues que l’utilisateur inhale ensuite. En outre, la littérature consacrée a mis en évidence la formation de sous-produits potentiellement nocifs détectés dans les vapeurs. Sachant qu’il existe plus de 8 000 arômes sur un marché en constante évolution, combiné à la large gamme d’appareils disponibles, c’est un challenge d’identifier toutes les substances possibles dans les vapeurs des cigarettes électroniques.
Sciensano contribue à rassembler des connaissances sur la composition des aérosols de cigarettes électroniques. Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur la conception de moyens visant à quantifier le taux de nicotine dans les vapeurs afin de vérifier les affirmations des fabricants sur leurs produits. Dans la deuxième partie, nous examinerons les particules métalliques issues des cigarettes électroniques, qui finissent par se retrouver dans les vapeurs et sont inhalées par le consommateur. La littérature consacrée possède de nombreux articles sur la présence de métaux tels que Cd, As, Fe, Cu, Al, Ni et Cr dans les vapeurs. Malheureusement, il reste de nombreuses incertitudes par rapport aux concentrations réelles de ces métaux, probablement parce qu’une série de facteurs sont susceptibles d’influencer leurs concentrations dans les vapeurs. Parmi ceux-ci, citons la température de la vapeur, les propriétés de l’e-liquide retrouvé telles que le pH, le comportement de la vapeur et le type d’élément chauffant. Sciensano met au point et valide une méthode de quantification de différents métaux dans les cigarettes électroniques, en tenant compte de facteurs connus affectant la concentration finale en métaux.
