Sciensano développe des méthodes pour contrôler la qualité des « e-liquides » et la conformité des cigarettes électroniques. Sciensano étudie également la consommation de la cigarette électronique dans la population belge

Il n’y a pas assez de données scientifiques pour évaluer le risque, ou l’absence de risque, des cigarettes électroniques. On peut supposer que les cigarettes électroniques sont moins dommageables que le tabac mais « vapoter » ne sera jamais aussi sain que ne pas « vapoter » du tout.
Une cigarette électronique ou « e-cigarette » est un dispositif qui chauffe un liquide pour créer une « vapeur » inhalée par l’utilisateur (il ne s’agit pas de vapeur au sens propre, mais c’est le terme couramment utilisé). Contrairement au tabac, il n’y a pas de combustion avec la cigarette électronique.
Trois éléments composes la cigarette électronique :
Depuis son lancement en 2003, il y a eu plusieurs générations :
La base du liquide « vaporisé » est composée de solvant : Propylène glycol et/ou glycérol. Le propylène glycol et le glycérol sont utilisés dans les préparations pharmaceutiques, cosmétiques ou alimentaires. Le propylène glycol est aussi utilisé pour générer les brouillards artificiels lors des spectacles et l’inhaler peut causer des irritations des voies respiratoires.
D’autres ingrédients peuvent être ajouter à la base des « e-liquid » : Arômes et Nicotine
Le saviez-vous ? Les substances introduites volontairement dans les « e-liquid » (solvants, arômes et autres additifs) doivent être distingués des produits générés durant le processus de vaporisation (aldéhydes, métaux, etc.).
Jusqu’à présent, on manque de recul et d’études scientifiques pour évaluer le risque des cigarette électronique à long terme. On peut supposer que les cigarettes électroniques sont moins dommageables que le tabac mais « vapoter » ne sera jamais aussi sain que ne pas « vapoter » du tout.
Malgré tout, la cigarette électronique présente plusieurs risques, sociaux ou sanitaires :
Le saviez-vous ? Le risque pour la santé dépend en grande partie de la manière d’utiliser la cigarette électronique et du nombre quotidien et de la durée des inhalation, de la température de chauffe etc. En fonction de l’usage, les substances retrouvées dans les « vapeurs » peuvent irriter les voies respiratoires ou même induire des palpitations.
Les arômes ajouté aux “e-liquid” sont souvent les mêmes que ceux de l’industrie alimentaire. Cependant, les effets sur la santé ne sont pas encore connus puisqu’ils sont chauffés puis inhalés plutôt que simplement ingérés.
Le saviez-vous ? Certains arômes sont plus dangereux pour la santé que d’autres : les arômes de caramel, beurre ou biscuits contiennent souvent du diacetyl et de l’acetylpropionyl, connus dans l’industrie alimentaire pour être dangereux par inhalation.
Les aldéhydes sont des substances nocives issues de la decomposition thermique des solvants à la base des « e-liquid » (propylene glycol et glycerol). Parmi les aldéhydes, le formaldéhyde est une substance reconnue comme cancérogène. La production d’aldéhydes se déroule principalement lorsque la résistance chauffe et qu’il n’y a plus (ou plus assez) de « e-liquid » dans la cigarette électronique.
Si la nicotine n’est pas la partie la plus préoccupante de la cigarette électronique, sa consommation par la voie de la cigarette électronique soulève tout de même des questions :
Quel sont les dangers de la nicotine indépendamment du tabac ? Quels sont les risques à long terme de la dépendance à la nicotine ? A quels dangers sont exposés l’entourage des « vapoteurs » qui inhalent les « vapeurs » contenant de la nicotine (« vapoteurs » passifs). Toutes ces modalités sont encore en cours d’étude.
Attention! La nicotine est un poison qui est létal à dose trop élevée.
Les nitrosamines sont des cancérogène dont la présence dans la fumée issue du tabac est 400x plus élevée que dans les « vapeurs » de cigarette électroniques. Cependant, leur présence peut augmenter le risque de tumeurs du système respiratoire.
La cigarette électronique devrait être utilisée uniquement comme moyen pour les fumeurs pour arrêter de fumer et pas comme une fin en elle-même ou comme une nouvelle habitude à adopter sur le long terme.