En bref
La surveillance de la concentration de pollen dans l'air est cruciale tant pour les patients allergiques que pour les médecins. Grâce à elle, il est possible d'établir un diagnostic de pollinose, d'adapter les traitements et de conseiller des mesures d'éviction pendant les périodes à haut risque. La méthodologie actuellement utilisée par les réseaux de surveillance aérobiologique repose sur l'identification des types de pollen par microscopie. Cette technique présente toutefois des inconvénients, notamment l'impossibilité de distinguer les pollens de certains végétaux allergènes. Ce projet vise à développer de nouvelles alternatives qui permettraient d'identifier et de quantifier le pollen à partir de son ADN.
Description du projet
La méthode standard de comptage du pollen dans l'air consiste à identifier manuellement les grains de pollen par reconnaissance visuelle de caractéristiques morphologiques spécifiques au microscope optique ; une tâche qui demande beaucoup de temps et de personnel formé. Les erreurs liées à la procédure de comptage du pollen varient de 10 à 30 % selon la quantité de pollen, la taille des échantillons et l'expérience de l'agent en charge du comptage. De plus, avec cette technique, il est difficile de distinguer différents taxons polliniques d'une même famille. C'est le cas notamment des grains de pollen de graminées (famille des Poaceae) ou des espèces du genre Parietaria, lesquels présentent des caractéristiques morphologiques identiques aux grains de pollen du genre Urtica (famille des Urticaceae).