PARC - Partenariat européen pour l’évaluation des risques liés aux substances chimiques

Last updated on 31-5-2024 by Rachel Simoni
Durée du projet :
mai 1, 2022
-
avril 30, 2029

En bref

Sciensano prend activement part à PARC, un partenariat européen qui réunit quelque 200 partenaires publics intersectoriels travaillant sur l’évaluation des risques chimiques.

L’objectif global de PARC est de faire progresser la recherche, de partager les connaissances et d’améliorer les compétences en matière d’évaluation des risques chimiques. Ce faisant, il soutient l’objectif de l’Union européenne de réduire la pollution chimique et de protéger à la fois la santé humaine et l’environnement conformément au concept « One Health ». Par la suite, les résultats contribueront à réduire l’expérimentation animale et à mettre en œuvre des stratégies en vue d’une évaluation innovante des risques de nouvelle génération. En réunissant des évaluateurs et des gestionnaires de risques chimiques d’une part et des scientifiques et des parties prenantes à l’échelle nationale et/ou européenne d’autre part, PARC est à même d’accélérer le développement de méthodes et la production des données et des connaissances nécessaires à la protection de la population et de l’environnement. 

Description du projet

PARC, Partnership for the assesment of risks from chemicals (Partenariat pour l’évaluation des risques liés aux substances chimiques)

À quelles substances chimiques l’homme et l’environnement sont-ils exposés ? Quel est le degré de dangerosité de ces substances chimiques ? Quelles sont les substances chimiques à étudier en priorité ? Comment peut-on évaluer les effets sur la santé associés à l’exposition à ces substances chimiques ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles Sciensano tentera de répondre avec près de 200 partenaires du partenariat PARC. L’ampleur sans précédent de ce partenariat offre une excellente occasion de stimuler la recherche et l’innovation dans le domaine de l’évaluation des risques chimiques, en visant en particulier à :

  • Mieux anticiper les risques émergents ;
  • Mieux prendre en compte les risques combinés ;
  • Soutenir la mise en œuvre concrète de nouvelles orientations dans les politiques publiques européennes en matière de protection de la santé et de l’environnement.

Le partenariat PARC soutient la stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques, qui vise à réduire de manière significative les substances nocives pour la santé ou l’environnement. En tant que telle, il ouvre la voie à « l’ambition zéro pollution » annoncée dans le Green Deal européen. En Belgique, le projet PARC fait partie du troisième Plan d’action national Environnement-Santé (NEHAP3).

Ce partenariat a été lancé en mai 2022 et dispose d’un volume de financement total de 400 millions d’euros pour sept ans. Il est financé dans le cadre du programme Horizon Europe, 50 % du budget étant financé par l’Union européenne et les 50 % restants par les États membres. La coordination du projet PARC est assurée par l’ANSES, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

En savoir plus sur le consortium PARC

À ce jour, PARC réunit près de 200 partenaires issus de 28 pays, ainsi que trois agences de l’UE (l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)). Il fait intervenir des partenaires publics provenant de l’ensemble du continent, notamment des agences européennes et nationales d’évaluation des risques, des universités et des organismes publics de recherche. Cinq directions générales de la Commission européenne (DG RTD, DG GROW, DG ENV, DG SANTE et JRC) et les ministères des pays concernés contribuent à la gouvernance du partenariat et réaliseront le suivi de ses activités.

La Belgique est très bien représentée dans le consortium PARC, avec 12 partenaires, dont des universités flamandes (UGent, UAntwerpen, UHasselt, VUB, KUL) et des instituts publics (VITO, ILVO, IsseP, PIH, OVAM, Sciensano et l’agence environnementale flamande). Avec VITO, Sciensano a été désigné pour assurer le lien administratif entre l’équipe de coordination de PARC et les autres partenaires belges.

Au sein de Sciensano, des scientifiques de six services différents situés dans trois directions scientifiques différentes collaborent à plus de 15 projets, PARC et activités transversales. En outre, Sciensano codirige les tâches « Toxicologie systémique quantitative et mise au point de nouvelles voies d’effets indésirables (AOP) » et « Élaboration d’approches intégrées en matière d’essais et d’évaluation ». Ces deux tâches contribueront directement à l’application de nouvelles méthodes et stratégies d’essai innovantes afin d’évaluer la toxicité et contribuer ainsi à la transition vers une évaluation des risques de nouvelle génération, reposant moins sur l’expérimentation animale. En outre, Sciensano dirige également la tâche annexe consistant à surveiller les analyses des biomarqueurs d’exposition dans le cadre de l’enquête sur la population générale et des enquêtes professionnelles et ciblées.

Les projets PARC dans lesquels Sciensano prend part couvrent l’évaluation de l’exposition, des risqueset de l’impact sur la santé :

Surveillance de l’exposition

  • Biosurveillance humaine (HBM) : dans le cadre du projet HBM4EU, un large éventail de données de biosurveillance humaine a été généré. Davantage d’informations seront générées sur les sources et les voies d’exposition, les effets de l’exposition et les analyses des voies d’exposition. Le projet PARC vise à développer de nouvelles approches statistiques pour la base de données HBM4EU, et Sciensano y participe. En outre, les biomarqueurs concernant l’exposition et l’effet et les méthodes d’analyse les mieux adaptés aux enquêtes HBM sont en cours d’identification et d’harmonisation. Dans la mesure du possible, des outils et des méthodes innovants seront mis en œuvre, y compris l’éventualité d’inclure des biomarqueurs génétiques et épigénétiques en vue d’une évaluation intégrée des risques de nouvelle génération.
  • Surveillance de l’environnement et de sources multiples : Sciensano participe à un projet pilote axé sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) et les perturbateurs endocriniens dans le but d’établir et de valider des structures de surveillance environnementale. 
  • Harmonisation de l’assurance et du contrôle de la qualité : Sciensano participe au groupe de travail qui coordonne l’harmonisation de la qualité des données employées et générées dans le cadre du partenariat PARC.

Évaluation des risques

  • Toxines naturelles : dans le cadre de ce projet, les lacunes dans les connaissances sur les mycotoxines (c’est-à-dire les toxines d’enniatines et d’alternaria) seront comblées. Sciensano appliquera des méthodes tant traditionnelles que plus innovantes (autrement dit des données transcriptomiques) pour recueillir des données sur la génotoxicité de ces importants contaminants alimentaires.
  • Toxicologie systémique : Sciensano contribue à différentes études de cas pour étudier comment les données transcriptomiques peuvent servir à soutenir la prise de décisions dans le domaine réglementaire.  

Innovation dans l’évaluation des risques

  • Approches intégrées des essais et de l’évaluation : Sciensano coordonne un projet visant à élaborer une nouvelle stratégie innovante d’essais n’impliquant pas d’animaux afin d’évaluer la capacité des substances chimiques à causer des dommages à l’ADN.
  • Impact sur la santé : Sciensano contribue de manière intensive à l’inventaire des données relatives à l’exposition, aux effets sur la santé et à la relation entre l’exposition et l’effet pour certaines substances chimiques prioritaires (PFAS, pesticides, métaux, mycotoxines et perturbateurs endocriniens). Les données recueillies permettront d’évaluer avec précision l’impact sur la santé en tenant compte de la variabilité du mode de vie, de la situation géographique et du statut socio-économique.
  • Additifs plastiques : Sciensano étudiera spécifiquement les aspects réglementaires des plastifiants pour les matériaux en contact avec les denrées alimentaires et comparera les approches d’évaluation des risques à d’autres réglementations. 

Certaines activités transversales du projet PARC visent à créer des ressources et des bases de données communes dans l’ensemble du réseau. Sciensano participe par exemple aux activités suivantes :

  • l’identification des éléments d’infrastructure / réseaux existants et la construction de nouveaux (lacunes identifiées) ainsi que l’identification de capacités de laboratoire liées à l’exposition et à la surveillance de l’environnement ;
  • l’identification et l’inventaire des capacités et des lacunes / opportunités liées aux études HBM et aux études de cohortes longitudinales ;
  • l’identification et l’établissement de rapports sur les besoins en formations internes et externes ainsi que sur les possibilités de formation et les réseaux disponibles afin de développer de nouvelles capacités humaines ou de renforcer celles qui existent déjà.

Source de financement

Sujets santé associés

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