INTERCEPT - Surveillance de l’importation d’animaux exotiques, de viande d’espèces sauvages et des agents pathogènes qu’ils transportent

La viande d’espèces sauvages est une source de nourriture importante dans de nombreuses régions du monde. Les préférences gustatives et le désir de maintenir des liens culturels ont vu l’émergence d’un marché international pour la viande d’espèces sauvages. L’importation (illégale) d’animaux exotiques et de viande d’espèces sauvages en Belgique est préoccupante, et ce pour plusieurs raisons. Les espèces répertoriées comme vulnérables ou en danger critique d’extinction font par exemple l’objet de transactions commerciales, et l’importation non contrôlée d’animaux exotiques présente un risque pour la santé publique, les élevages et la biodiversité locale en raison de la transmission de maladies infectieuses exotiques.

En collaboration avec ses partenaires, Sciensano ambitionne de développer un système de collecte de données solide et pleinement opérationnel pour la surveillance à long terme de l’importation d’animaux exotiques et de viande d’espèces sauvages en Belgique, et des risques sanitaires y afférents. Un autre objectif est d’être mieux informé sur l’ampleur et la diversité du commerce (illégal) d’animaux exotiques et de viande d’espèces sauvages, et les agents pathogènes qui y sont associés. 

En partenariat avec l’IRSN, le MRAC, l’Université d’Anvers et la plate-forme belge pour la biodiversité, Sciensano entend :

• Mettre en place une base de données centralisée des animaux exotiques et des produits dérivés importés en Belgique
• permettre le partage de cette base de données entre les différents services publics fédéraux, agences et autres parties prenantes
• mettre en place des protocoles de terrain optimisés pour la collecte de données et d’échantillons biologiques
• mettre en place des flux de travail pour les tests pathogènes en laboratoire et l’identification des espèces. 

Nous établissons ainsi un programme de travail efficace et durable pour la surveillance de l’importation d’animaux exotiques et de produits d’origine animale légaux et illégaux. Une telle stratégie permet 

1. de procéder à de futures évaluations de l’impact des mesures mises en œuvre en matière de contrôle aux frontières et de sensibilisation, et 
2. d’évaluer de manière factuelle le risque d’émergence de maladies infectieuses inhérent à ce commerce.