Symptômes

L’omniprésence des appareils électriques dans notre quotidien suscitent des inquiétudes. À ce jour, aucune étude scientifique n’est parvenue à démontrer la nocivité des champs électromagnétiques non ionisants. Quelques études ont révélé des corrélations statistiques, sans pour autant parvenir à expliquer le lien de cause à effet. Dans le doute, on applique le principe de précaution. 

Effets biologiques et effets nuisibles 

Les effets biologiques des champs électromagnétiques non ionisants sur notre organisme ne sont pas nécessairement nuisibles pour la santé. 

Un effet biologique est souvent la simple manifestation d’une régulation spontanée du corps face à une stimulation extérieure : par exemple, la peau rougit au contact du froid et l’oreille chauffe au contact du téléphone.  

Les champs électromagnétiques rencontrés au quotidien dans l’environnement ou à la maison sont en général des fréquences extrêmement basses situées bien en dessous du seuil d’apparition des effets nuisibles (100 mA/m²). 

Fréquences extrêmement basses (FEB)

Plus les fréquences sont basses, plus le champ électrique et le champ magnétique sont distincts

Le champ électrique ne traverse pas (ou très peu) le corps et peut facilement être bloqué par un mur, de la végétation, etc. 

À proximité d’une ligne à haute tension, on peut observer quelques sensations qui sont liées au champ électrique :

  • chatouillement superficiel de la peau
  • picotements
  • légers chocs électriques (lorsqu’on touche un objet métallique près d’une ligne à haute tension)
  • bruit de crépitement (lorsqu’il pleut à proximité d’une ligne à haute tension).

Les effets du champ magnétique des lignes à haute tension sont plus controversés. Une exposition faible mais prolongée pourrait accroitre le risque de leucémie infantile sans qu’aucun mécanisme biologique n’ait à ce jour été démontré. En effet, il n’y a pour l’instant aucun consensus scientifique sur les relations causales entre les champs électromagnétiques FEB et la leucémie infantile.

Fréquences basses

Aux fréquences basses, les champs électriques et magnétiques engendrent des courants de faible intensité qui circulent dans l’organisme, appelés « courants induits ». 

Ces courants sont déjà naturellement présents dans le corps. Mais au-delà d’une certaine intensité, bien plus élevée que celle que nous rencontrons dans notre quotidien, les courants induits peuvent entrainer la stimulation de tissus excitables (flash lumineux, contraction des muscles etc.). 

Radiofréquences

Les champs électromagnétiques des radiofréquences peuvent avoir un effet thermique : le corps absorbe les ondes radio qu’il converti en chaleur. 

La grandeur utilisée pour représenter la conversion d’énergie en chaleur est le Débit d’Absorption Spécifique (DAS) qui s’exprime en Watt/kg.

Au-delà de 4W/kg, ces effets thermiques peuvent être nocifs. Le seuil d’apparition des effets thermiques des radiofréquences détermine les limites d’exposition (DAS : 0,08 W/kg, ou 42 V/m à 900 MHz).  

Rayonnements ionisants

Les rayonnements ionisants endommagent les tissus et les organes en fonction de la dose reçue ou absorbée (Gy).

Au-delà de certains seuils, les rayonnements ionisants peuvent altérer le fonctionnement des tissus et des organes et produire des effets aigus :

  • rougeurs
  • perte de cheveux
  • brûlures radiologiques
  • syndrome d’irradiation aigu. 

Le seuil d’apparition d’un syndrome d’irradiation aigu est d’environ 1 Sv.

Les dommages dépendent du type de rayonnement et de la sensibilité des différents tissus et organes. Plus les rayonnements ionisants se multiplient, plus les dangers augmentent.

Hypersensibilité électromagnétique 

Les personnes électrohypersensibles se plaignent de symptômes qu’elles attribuent à la proximité ou à l’usage d’équipements générant des champs électromagnétiques de différentes fréquences (gamme des basses fréquences et des radiofréquences). Les symptômes rapportés sont très divers, tels que maux de tête, fatigue, troubles du sommeil, de la digestion, de la concentration et de la mémoire, anxiété et tendances dépressives, arythmie cardiaque, douleurs musculaires…

A ce jour, il n’existe pas un profil spécifique de symptômes qui permettrait d’établir un diagnostic. Les symptômes peuvent s'apparenter à d'autres troubles ou maladies et ils sont fréquemment rencontrés dans la population générale.

La majorité des études d’exposition menées jusqu’à présent n’a pas permis de démontrer un lien de cause à effet entre les champs électromagnétiques non ionisants et les symptômes décrits. Mais la recherche continue. Des travaux sont en cours au sein de Sciensano dans le but de créer un protocole d’exposition qui permettra d’évaluer de manière précise la relation entre l’exposition et les symptômes.  Si vous êtes intéressé par ce projet, ne manquez pas de nous contacter.

Sciensano est membre du Conseil Supérieur de la Santé et donne son avis sur les risques liés à la communication mobile et à d’autres types de rayonnements non-ionisants, en particulier les radiofréquences. 

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