La maladie à virus Ebola (anciennement appelée « fièvre hémorragique Ebola ») est une maladie grave et souvent mortelle (fatale dans 50 % des cas). Ce virus appartient à la famille des Filoviridae, qui comprend 3 genres (Cuevavirus, Marburgvirus et Ebolavirus). Cinq souches du virus Ebola sont connues : les souches Zaïre, Bundibugyo, Soudan, Reston et Forêt de Taï. Les 3 premières ont été associées à des épidémies majeures en Afrique. Une sixième souche, Bombali, a été identifiée chez une chauve-souris en Sierra Leone en 2018, mais on ignore encore dans quelle mesure elle rend les personnes malades (pathogénicité).

Le nom du virus provient de la rivière Ebola, en République démocratique du Congo (RDC). C’est là, à Yambuku (RDC), que des scientifiques ont détecté pour la première fois un foyer de la maladie en 1976, au même moment qu’un foyer à Nzara, au Sud-Soudan.

Les personnes peuvent être infectées par contact avec des animaux infectés, avec des fluides corporels de personnes infectées (comme l’urine, la salive, la sueur, les fèces, les vomissures, le lait maternel, le liquide amniotique et le sperme) ou par des surfaces et des équipements contaminés (vêtements, linge de lit, aiguilles, etc.). La quantité de virions dans l’organisme (charge virale) reste élevée après la mort.

La période d’incubation varie de 2 à 21 jours. Une personne ne peut transmettre Ebola à d’autres personnes qu’après avoir développé les symptômes cliniques de la maladie.

Les premiers symptômes sont une fièvre et une fatigue soudaines, des maux de tête, des douleurs musculaires et une inflammation des yeux (conjonctivite). S’ensuivent des vomissements, des diarrhées, des éruptions cutanées, des maux de gorge, des douleurs abdominales et thoraciques, des symptômes d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, des hémorragies internes et externes.

La maladie à virus Ebola est difficile à distinguer d’autres maladies infectieuses telles que la malaria, le typhus et la méningite à partir des seuls symptômes. L’infection par le virus Ebola peut être suspectée en fonction du tableau clinique et d’un séjour récent dans une région où les infections sont prévalentes. Des tests de laboratoire permettent de confirmer définitivement le diagnostic.

Il n’existe aucun médicament contre l’infection par le virus Ebola. Le traitement vise uniquement à aider le patient à lutter contre l’infection. Le lancement précoce de la réhydratation et du traitement symptomatique améliore les taux de survie.

Il existe toutefois un vaccin qui protège contre la maladie à virus Ebola. Ce vaccin a été utilisé lors des épidémies d’Ebola en Guinée et en République démocratique du Congo à partir de 2019. D’autres vaccins sont utilisés de manière préventive pour contenir la propagation de la maladie, en vaccinant les personnes les plus susceptibles d’être infectées (vaccination en anneau).

Les survivants d’Ebola souffrent souvent de problèmes médicaux et psychosociaux qui requièrent un soutien étendu. Ils ont également besoin d’aide pour réduire le risque de transmission continue du virus Ebola. En effet, ce virus est capable de survivre dans certains fluides corporels, notamment le sperme, les fluides liés à la grossesse et le lait maternel. Il est donc nécessaire de mettre en place un programme ciblé destiné à traiter les séquelles de la maladie.

En raison des dangers pour la santé publique, Ebola est une maladie infectieuse à déclaration obligatoire auprès des autorités sanitaires.

Depuis 1976, on compte plusieurs épidémies d’Ebola, principalement en Afrique centrale. L’épidémie d’Ebola de 2014-2016, qui a débuté en Guinée et s’est propagée en Sierra Leone et au Liberia, fut la plus importante, avec 28 616 infections et 11 310 décès.

À ce jour, aucun cas de virus Ebola n’a été confirmé en Belgique.