Sciensano est chargée de la surveillance de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) en assurant la coordination d’un réseau de 7 centres de référence de la MCJ.

La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) est une maladie à prions qui se manifeste par une dégénérescence progressive du cerveau. Les maladies à prions sont des pathologies rares, mais inévitablement mortelles, qui sont causées par une accumulation de protéines anormalement structurées dans le cerveau. Il existe 4 formes connues de la MCJ : la MCJ sporadique, la MCJ héréditaire, la MCJ iatrogène et la variante de la MCJ. Cette dernière est la forme liée à la maladie de la vache folle.
Les maladies à prions ou encéphalopathies spongiformes transmissibles sont des maladies neurodégénératives rares. Elles surviennent lorsqu’une protéine prionique normale, présente à la surface de nombreuses cellules, prend une structure anormale. Cette protéine anormalement structurée (appelée « prion ») est alors capable d’induire la conversion de protéines normalement structurées en prions, anormalement structurés. Ces derniers s’accumulent dans le cerveau et provoquent des lésions cérébrales importantes. Plusieurs maladies à prions humaines et animales sont connues, la MCJ étant l’une d’entre elles.
Les prions sont très stables et ne peuvent pas être détruits par les procédures chimiques et physiques de référence.
Il existe 4 formes connues de la MCJ :
La MCJ provoque une dégénérescence rapide du cerveau. Celle-ci entraîne toute une série de symptômes neurologiques (tels que des difficultés à marcher, à parler ou à voir) et psychologiques, p. ex. une confusion, une perte de mémoire et une dépression. La progression de la maladie est rapide, généralement moins d’un an, bien que la variante de la MCJ soit connue pour avoir une évolution légèrement plus longue, jusqu’à 2 ans. La maladie entraîne inévitablement le décès du patient.
La MCJ n’est pas contagieuse au sens strict du terme. Toutefois, elle peut être transmise par la consommation (voir la variante de la MCJ) ou l’injection de matière cérébrale infectée (p. ex., lors de procédures médicales ; voir la MCJ iatrogène).
En outre, il a été démontré, à quatre reprises, que la variante de la MCJ pouvait se transmettre par transfusion sanguine. Cependant, il n’existe aucune preuve que la MCJ non variante soit transmissible par le sang.
Bien que plusieurs résultats de tests puissent indiquer la présence de la MCJ, la seule façon de confirmer le diagnostic de la MCJ et de distinguer la variante de la MCJ de la MCJ non variante est de procéder à une autopsie du cerveau, ou, plus rarement, à une biopsie du cerveau.