Surveillance épidémiologique des humains
Le service Épidémiologie des maladies infectieuses de Sciensano est responsable de la surveillance épidémiologique de plusieurs maladies à transmission vectorielle chez les humains. Nous collectons à cette fin des données par le biais de différents systèmes de surveillance, qui nous permettent de :
- décrire l’occurrence des maladies en Belgique
- suivre les tendances dans le temps
- et identifier les éventuels facteurs de risque d’infection.
De plus amples informations sont disponibles par maladie sous « Sujets de santé de A à Z ».
Surveillance des morsures de tiques contractées par les humains
TekenNet ou TiquesNet est une plateforme de science citoyenne créée en 2015 et gérée par le service Épidémiologie des maladies infectieuses de Sciensano. Il permet aux citoyens de signaler les morsures de tiques contractées par les humains en Belgique, via un site web ou une application mobile.
L’objectif de ce projet est de surveiller l’exposition de la population belge aux morsures de tiques dans le temps et l’espace. Sur la base de ces données, Sciensano peut mieux cartographier les périodes et les zones géographiques à risque de plus forte activité des tiques en Belgique, ce qui permet aux personnes potentiellement exposées aux morsures de tiques de prendre les mesures préventives appropriées.
Surveillance des moustiques (MEMO+)
Le projet MEMO+ vise à surveiller l’introduction de moustiques exotiques du genre Aedes, tels que le moustique tigre. L’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT) recherche activement les moustiques Aedes et leurs œufs au niveau des points d’entrée potentiels, tels que les parkings d’autoroute et les entreprises de pneus. Sciensano coordonne la surveillance passive, par le biais d’un outil de science citoyenne, où les citoyens sont invités à signaler la présence de moustiques tigres en téléchargeant des photos via un site web.
Recherche sur les vecteurs
L’unité Maladies zoonotiques bactériennes du service Bactériologie vétérinaire de Sciensano étudie le microbiome de la tique dans différentes niches écologiques en Belgique. La compréhension du microbiome, des composants de celui-ci et de leurs interactions est essentielle pour evaluer la transmission et la persistance des pathogènes induits par la tique.
Recherche sur les interactions pathogène-hôte et pathogène-vecteur
Dans le cadre des projets VBDExpert et MODEVECO, le service Maladies exotiques et vectorielles de Sciensano effectue des recherches sur la compétence vectorielle et d’autres aspects de la capacité vectorielle de vecteurs belges indigènes pour des maladies sélectionnées, afin d’évaluer le risque que les vecteurs locaux soient capables de transmettre des virus vectoriels exotiques à la suite d’une introduction accidentelle. De telles études sont réalisées pour le virus de l’encéphalite à tiques chez Ixodes ricinus et pour le virus du Nil occidental et le virus de l’encéphalite japonaise chez plusieurs espèces de moustiques (par ex. Culex pipiens, Anopheles plumbeus).
Le service réalise également des études d’infection portant sur des maladies sélectionnées chez des espèces animales hôtes naturelles afin d’étudier la pathogenèse et les réponses immunitaires induites. Cette recherche vise à renforcer l’expertise et les capacités, à améliorer notre état de préparation en mettant en œuvre des tests de diagnostic et à développer des modèles d’infection pertinents pouvant être utilisés pour les études sur la sécurité et l’efficacité des vaccins. Actuellement, nous étudions l’interaction entre le virus de l’encéphalite japonaise et les porcs, ainsi qu’entre le virus de l’encéphalite à tiques et le virus Louping ill et les souris et les moutons.