Cette étude vise à évaluer et comparer différentes méthodes analytiques pour la quantification
de la nicotine dans les aérosols générés par cigarettes électroniques, en utilisant des filtres en
fibre de verre comme support de collecte. Des e-liquides de concentrations variées (3, 8, 16 et
20 mg/mL) ont été préparés et testés, soit par dépôt direct sur filtre (pipetage), soit via
génération d’aérosols à l’aide d’un générateur standardisé (CETI-8). Les extraits ont été
analysés par chromatographie liquide à ultra haute performance couplée à un détecteur à
barrette de diodes dans le domaine de l’UV (UPLC-DAD), spectrophotométrie UV directe, et
spectroscopie moyen infrarouge à transformée de Fourier (FT-MIR).
Les résultats montrent une bonne concordance entre les mesures UPLC-DAD et UV,
particulièrement pour les concentrations élevées et en présence de matrices tamponnées, tandis
qu’une variabilité accrue est observée pour les faibles concentrations et les matrices contenant
du propylène glycol/glycérine végétale. La méthode FT-MIR s’est révélée qualitative,
permettant l’identification mais non la quantification fiable de la nicotine. La récupération de
nicotine dans les aérosols est systématiquement inférieure à 100 %, suggérant des pertes lors
de la vaporisation, l’adsorption sur les surfaces ou des erreurs de manipulation.
La robustesse de l’UPLC-DAD pour la quantification dans des matrices complexes est
confirmée, tandis que la méthode UV-Vis reste sensible à la matrice de dilution. Les résultats
mettent en évidence la nécessité de standardiser les protocoles expérimentaux et d’optimiser les
étapes critiques (extraction, dilution, pipetage) afin d’améliorer l’exactitude des mesures. Enfin,
la comparaison avec la littérature valide l’approche chromatographique comme référence pour
la quantification précise de la nicotine, tout en soulignant l’impact des conditions
expérimentales sur les rendements d’extraction et la nécessité d’une harmonisation
méthodologique pour les études futures.
L’absence d’écriture inclusive dans ce document relève d’un choix stylistique et ne traduit en
aucun cas une volonté discriminatoire.