SARPRIC-UTI - Surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les soins primaires - accent sur les infections urinaires non compliquées

Last updated on 21-11-2023 by Lieke Vervoort
Durée du projet :
janvier 1, 2023
-
décembre 31, 2024

En bref

Les infections des voies urinaires (IVU) sont fréquentes dans les services de soins primaires et souvent traitées par des antibiotiques. Pour garantir un traitement efficace, il est important de comprendre les bactéries à l’origine de ces infections et la manière dont elles réagissent aux antibiotiques. Le développement de la résistance à ces traitements, appelée antibiorésistance, est une préoccupation mondiale. L’étude SARPRIC-UTI menée en Belgique vise à déterminer quelles sont les bactéries responsables des infections urinaires non compliquées et comment elles peuvent résister aux traitements courants.

Description du projet

La surveillance joue un rôle crucial dans l’élaboration des politiques de santé, l’amélioration de la qualité et l’orientation de la recherche. Bien que la surveillance de l’antibiorésistance dans les hôpitaux soit bien établie, il est essentiel d’adopter une approche similaire pour les soins ambulatoires. Le projet SARPRIC-UTI, axé sur les infections urinaires non compliquées, revêt une importance capitale dans ce contexte.

Les infections urinaires représentent une cause fréquente de prescription d’antibiotiques en ambulatoire. Un traitement empirique efficace est possible, mais l’identification des uropathogènes et de leur sensibilité aux antibiotiques est essentielle pour l’élaboration de lignes directrices.

Les initiatives entreprises depuis 2017 dans le cadre du système européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens pour la Belgique (EARS-BE) visaient à explorer les tendances de la résistance aux antimicrobiens en ambulatoire en collectant des données sur la résistance à partir d’isolats urinaires. Malgré l’avantage de travailler avec des données de laboratoire existantes et de réduire la charge de travail des médecins généralistes, la surveillance passive présente des limites, telles que le manque d’informations sur l’origine des isolats et le diagnostic clinique associé. Les échantillons représentent souvent une population sélectionnée présentant des facteurs de risque, des infections récurrentes ou des infections urinaires compliquées, limitant ainsi l’applicabilité des résultats aux directives de traitement ambulatoire actuelles. De plus, le taux de participation des laboratoires non hospitaliers est faible, entravant la surveillance représentative au niveau national pour les directives locales. Avant d’investir dans des efforts visant à accroître la participation des laboratoires non hospitaliers à la surveillance passive, il est essentiel d’évaluer leur représentativité dans les soins primaires. Par conséquent, une surveillance active par le biais d’une étude observationnelle est nécessaire.

Les études belges précédentes menées par le prof. dr. Stefan Heytens de l’Université de Gand en 1995, 2005 et 2015 étaient limitées en termes de taille d’échantillon et de couverture géographique, empêchant ainsi les comparaisons nationales. L’étude SARPRIC-UTI, décrite dans le protocole, vise à collecter 2 000 échantillons d’urine de femmes de plus de 18 ans présentant des symptômes d’infection urinaire non compliquées. Les médecins généralistes et les laboratoires collaborent pour recueillir les données cliniques, les résultats des cultures bactériennes et les tests de sensibilité aux antimicrobiens. Ces données seront envoyées à Sciensano pour analyse. La collecte des données se déroule de décembre 2023 à décembre 2024 ou jusqu’à ce que 2000 échantillons aient été obtenus.

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