La rage est une maladie virale qui se transmet de l’animal à l’homme. Lorsqu’un traitement n’est pas administré après exposition et dès l’apparition de symptômes, la rage est mortelle dans 100 % des cas. Elle peut être évitée grâce à la vaccination. En Belgique, l’importation illégale de chiens en provenance de pays infectés reste la principale menace.
- Chaque année, le Centre antirabique de l’Institut de médecine tropicale (link is external) traite entre 80 et 160 personnes avec des vaccins antirabiques et parfois avec des anticorps antirabiques (immunoglobulines).
- Chaque année, 10 à 20 personnes sont traitées suite à un contact avec une chauve-souris.
- Le dernier cas de rage d’origine vulpine a été enregistré en 1999 chez un bovin à Bastogne.
- Aucun cas de rage d’origine vulpine n’a été diagnostiqué chez des animaux indigènes en Belgique depuis 1999.
- Depuis 2001, la Belgique est reconnue comme pays ayant éradiqué la rage (vulpine).
- Les renards ne représentent plus un danger depuis 2001 et les chauves-souris sont sous haute surveillance.
- Jusqu’à présent, deux cas de rage ont été détectés chez la chauve-souris en Belgique.
Depuis l’éradication de la rage en Belgique et son statut de pays exempt de rage obtenu en 2001, 2 cas de rage ont été enregistrés chez des chiens:
- un chien importé du Maroc en 2007 (41 personnes traitées avec le vaccin antirabique, un contact avec un autre animal a nécessité l’euthanasie de ce dernier et beaucoup d’autres animaux ont été vaccinés préventivement et placés sous observation par l’AFSCA (link is external))
- un chien importé de Gambie en 2008.
Ces 2 cas de rage canine importée ont fait perdre à la Belgique son statut de pays exempt de rage durant 6 mois.
Grâce à une surveillance intensive des 2 épisodes de rage, aucun cas secondaire n’a pu être détecté et la Belgique a pu obtenir à nouveau son statut de pays exempt de rage 6 mois après chaque incident d’importation.
- Le nombre de victimes humaines est assez réduit en Europe (1 à 10 cas par an). Souvent, ces victimes ont été infectées sur d’autres continents où la rage est endémique.
- Des cas autochtones de la rage chez l’homme apparaissent encore de temps en temps en Europe de l’Est, surtout en Russie.
- Depuis les années septante, environ 4 à 5 personnes sont décédées à cause de la rage qu’elles ont contractée après un contact avec une chauve-souris infectée sur le territoire européen.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (link is external) :
- La rage touche plus de 150 pays et territoires dans le monde.
- Plus de 55 000 personnes décèdent chaque année de la rage à travers le monde.
- Chaque année, plus de 15 millions de personnes dans le monde sont vaccinées après une morsure, ce qui selon les estimations, permet d’éviter des centaines de milliers de décès par an.
- La plupart des cas de rage chez l’homme sont causés par les chiens et les cas de rage après contact avec un renard, un raton laveur, une mouffette, un chacal, une mangouste ou d’autres espèces carnivores sauvages sont très rares.
- La rage est encore présente à grande échelle en Europe de l’Est chez le renard et le chien viverrin.
- La rage est très répandue et beaucoup de chiens sont également infectés en Afrique, en Asie, et dans une moindre mesure, en Amérique du sud.
- En Amérique, la plupart des cas de rage humaine proviennent de chauves-souris.
Sciensano assure la surveillance épidémiologique de la rage en Belgique et se charge du diagnostic et du traitement post-exposition. Il contrôle l’efficacité des vaccins contre la rage. Le Laboratoire officiel belge pour le contrôle des médicaments (OMCL) de Sciensano est responsable, de concert avec le réseau OMCL européen, du contrôle qualité du vaccin contre la rage avant qu’il ne soit mis sur le marché.