Evolution et complications

Évolution

Environ 70 à 80 % des infections par le virus de l’hépatite C évoluent vers une maladiechronique (aucune guérison après 6 mois). Dans le cas de l’hépatite B, la progression de la maladie est liée à l’âge. Si l’infection survient à l’âge adulte, elle évolue vers une maladie chronique dans 5 à 10 % des cas. Ce pourcentage est nettement plus élevé chez les enfants de moins de 5 ans (il peut atteindre jusqu’à 90 % chez le nourrisson).

Une fois l’hépatite C guérie (naturellement ou à la suite d’un traitement médicamenteux), il subsiste un risque de réinfection, principalement si les comportements à risque persistent. Quant à l’hépatite B, il existe un risque de réactivation du virus, par exemple, lorsque le système immunitaire est affaibli.

Complications

La forme la plus grave d’hépatite aiguë est l’hépatite fulminante, car elle peut être mortelle. Les principales complications de l’hépatite chronique sont la cirrhose et le cancer du foie. Les co-infections survenant, par exemple, en cas de VIH ou de VHD augmentent le risque de développer une complication.

Cirrhose

  • La cirrhose est une dégénérescence irréversible du tissu hépatique consécutive à des lésions hépatiques répétées causées par l’alcool, des toxines, des virus, etc.
  • Il s’agit souvent d’une maladie silencieuse diagnostiquée tardivement.
  • En cas de symptômes, ceux-ci peuvent se manifester sous la forme d’une jaunisse, de fatigue, de lésions cutanées, de perte de l’appétit et de poids, puis lors d’un stade plus avancé de rétention d’eau dans l’abdomen et de lésions cardiaques, rénales et cérébrales.
  • 10 à 30 % des formes chroniques d’hépatite évoluent vers une cirrhose si le traitement est inefficace ou en cas d’inobservance au traitement.

Cancer du foie

Le cancer du foie (carcinome hépatocellulaire) est, généralement, une complication de la cirrhose. Les hépatites B et C peuvent évoluer vers un cancer.

Le cancer du foie peut, également, résulter d’un cancer localisé dans un autre organe, qui s’est propagé en développant des métastases dans le foie (cancer secondaire).

Hépatite fulminante

  • Dans de rares cas, une inflammation du foie peut provoquer une hépatite fulminante. Celle-ci se caractérise par une perte importante de la fonction hépatique.
  • L’hépatite fulminante provoque une destruction massive du tissu hépatique qui nécessite une greffe d’organe.
  • Elle survient, principalement, chez les personnes atteintes d’hépatite B (et d’hépatite D) ou d’hépatite toxique (due à la prise ou non de médicaments).
  • Pour environ 1 personne sur 4, l’hépatite fulminante est mortelle à court terme.
  • Elle peut provoquer des saignements inexpliqués (présence de taches rouges sur la peau et saignements de nez) et des modifications de l’état mental (confusion, voire coma).

En collaboration avec les Cliniques universitaires Saint-Luc, Sciensano héberge le Centre national de référence pour les virus des hépatites A, B, C, D et E dont la mission est d’analyser les souches du virus de l’hépatite. Sciensano assure, également, la surveillance épidémiologique des formes virales d’hépatite en Belgique et contrôle la qualité des vaccins.

QR code

QR code for this page URL